Justice climatique, maintenant !

Rapport annuel 2021

Éditorial

Chère lectrice, cher lecteur,

« Éliminer la faim ensemble », telle est la devise que nous arborons depuis le rafraîchissement de notre identité visuelle. Malgré ce changement, nous continuerons à mener des projets porteurs aux côtés de nombreuses familles paysannes dans le domaine de l’agroécologie afin d’améliorer l’accès à l’alimentation dans nos pays d’intervention.


La pandémie, ainsi que les confinements qu’elle a entraînés dans le monde entier, ne nous a pas facilité la tâche en 2021. Étant donné que nous accordons systématiquement la priorité à la santé – tant de nos équipes que des bénéficiaires de nos projets –, il n’a pas toujours été facile de réaliser nos objectifs dans ce contexte difficile.

Cependant, les restrictions imposées ne nous ont pas empêché·e·s d’aider à améliorer la sécurité alimentaire dans nos pays d’intervention en 2021 : les projets ont poursuivi leur action même dans les régions touchées par un effondrement des chaînes d’approvisionnement. Nous avons en outre aussi accompli notre mission de sensibilisation auprès de l’opinion publique suisse. Pendant la période du carême, il nous a ainsi tenu à coeur d’attirer l’attention de la population helvétique sur les répercussions mondiales de la surconsommation de viande. Si cette action a suscité de vives réactions, elle a toutefois également fait découvrir notre travail à de nombreuses personnes et les a décidées à nous soutenir.

Les deux dernières années ont été marquées par une nette aggravation de la faim dans le monde ainsi que par la survenance de nouveaux phénomènes climatiques extrêmes générés par le dérèglement climatique, qui sont autant de menaces pour la vie sur Terre. En raison de cette situation, Action de Carême a fourni bien plus d’aide d’urgence que d’habitude en 2021. Le sud de Madagascar, par exemple, est frappé par une sécheresse sans précédent, à l’origine d’une importante famine, sans compter que le pays a été ravagé par de violents cyclones. En décembre, le typhon Rai s’est abattu sur les Philippines, tandis qu’Haïti a subi en août un séisme de magnitude 7,2. Les projets d’Action de Carême n’ont pas été épargnés par ces catastrophes, mais grâce à la bonne collaboration avec nos solides organisations partenaires, nous sommes toujours parvenu·e·s à apporter de l’aide.

Votre générosité nous permet de poursuivre notre importante mission. Un grand merci !

Cordialement,
Bernd Nilles, directeur d’Action de Carême

Impact dans le monde en 2021

Même en ces temps difficiles, Action de Carême oeuvre main dans la main avec ses organisations partenaires afin d’améliorer les conditions de vie des habitant·e·s de l’hémisphère Sud. Si les projets que nous réalisons, axés sur le développement durable, entendent donner à la population les moyens de mener une existence de qualité sur le long terme, les catastrophes naturelles et la pandémie de coronavirus nous ont toutefois aussi contraint·e·s de fournir de l’aide d’urgence à brève échéance. Dans le même temps, les activités des programmes internationaux nous ont permis de susciter des avancées importantes dans le domaine de la politique, de l’énergie, de la justice alimentaire et des droits humains.

Grâce à ses activités dans ses 12 pays d’intervention et à ses trois programmes internationaux (PI), Action de Carême a touché directement quelque 560 000 personnes en 2021, dont 57 % de femmes. Aux Philippines et à Madagascar, nous avons fourni une aide d’urgence à 81 000 personnes qui avaient perdu leurs moyens de subsistance à la suite de phénomènes météorologiques extrêmes. Environ 550 000 bénéficiaires ont eu accès à une alimentation plus saine et plus abondante. Si l’on tient compte des membres de la famille et des communautés que nous associons à nos projets, ce sont au total quelque 2,4 millions de personnes qui ont vu leur existence s’améliorer.

En Suisse, les actions de sensibilisation et les campagnes ont touché près de trois millions de personnes. Il ressort d’une enquête que près de la moitié de la population suisse connaît la Campagne œcuménique d’Action de Carême.

Nous avons réalisé 355 projets de concert avec des réseaux paysans, des groupes de solidarité, des institutions ecclésiales et des organisations de la société civile. L’être humain et la justice alimentaire représentent le fil rouge de notre action. Nos activités aboutissent à des résultats probants, comme le montre une évaluation de certains de nos projets au Kenya : en 2021, pas moins de 22 %* des personnes interrogées ont indiqué avoir pu se nourrir tout au long de l’année, contre seulement 6 % quatre ans auparavant. Autre pays, même succès : en Colombie, notre organisation partenaire Pastoral Social Garzón s’est elle aussi illustrée en aidant des communautés villageoises à mettre en culture 34 jardins communautaires afin qu’un maximum d’habitant·e·s puissent manger à leur faim malgré la pandémie. Les confinements ainsi que les restrictions draconiennes imposées dans les pays d’intervention d’Action de Carême, qui ont fait perdre leurs sources de revenus à de nombreuses personnes, ont mis une fois de plus en exergue le bien-fondé de notre engagement en faveur de l’autosuffisance alimentaire au cours des dernières années.

La plupart des programmes pays se sont également consacrés à la question de la conformité et de la prévention de l’exploitation, des abus sexuels et de la corruption. Nous avons organisé divers séminaires, webinaires et colloques à ce sujet afin de sensibiliser le personnel de nos organisations partenaires.
Rapport de conformité

*Évaluation intermédiaire réalisée au Kenya auprès de l’organisation Caritas Nyahururu et du diocèse de Machakos, comparaison des années 2017 et 2021.

Amérique latine

Guatemala

Le programme collabore avec 51 réseaux. En 2021, 1486 familles ont pratiqué l’agroécologie sur leurs terres, tandis que 1173 ménages sont parvenus à générer des revenus d’appoint. Près de 15 000 habitant·e·s ont amélioré leur alimentation. Nous avons pu apporter notre soutien à quelque 2000 personnes en fournissant de l’aide d’urgence à la suite de fortes intempéries.
Programme national
La pandémie de Covid-19 dans les pays de nos projets

« Nous déplorons d’avoir été empêché·e·s de maintenir les rencontres directes avec nos organisations partenaires. Nous n’avons plus eu aucun échange avec les paysan·ne·s sur leurs progrès dans la mise en pratique des différentes techniques agroécologiques. »,
se désolait Inés Pérez, coordinatrice du programme Guatemala, alors que le pays luttait contre le coronavirus et que les déplacements faisaient l’objet de restrictions draconiennes.

Inés Pérez

Inés Pérez

Haïti

À la suite de l’assassinat du président Jovenel Moïse, la situation politique s’est détériorée en Haïti, l’état de non-droit ayant atteint les plus hautes sphères de l’État. Des groupes armés continuent à se déployer, en particulier dans la région métropolitaine de Port-au-Prince, et le Sud du pays est pratiquement devenu inaccessible. L’île est devenue le théâtre de violations des droits humains aussi graves que fréquentes. Les caisses de solidarité n’en sont pas moins actives et procurent une certaine stabilité à la population. En outre, davantage d’habitant·e·s utilisent des techniques de culture agroécologiques qui respectent les sols. Cependant, les fréquents tremblements de terre ainsi que les conséquences des pluies diluviennes et des sécheresses intenses qui frappent l’île mènent la vie dure aux habitant·e·s. Selon l’indice Global Climate Risk Index 2021, Haïti représente en effet le troisième pays le plus durement touché par des catastrophes naturelles depuis les années 2000.
Programme national

Colombie

La Colombie enregistre actuellement des taux de pauvreté et d’extrême pauvreté de 31,7 % et de 12,8 % respectivement, et se situe à la deuxième place de l’Amérique latine à cet égard. Le pays continue à afficher un taux de chômage élevé, les femmes restant en l’occurrence davantage touchées que les hommes. Le salaire minimal mensuel ne permet pas à la population de subvenir à ses besoins fondamentaux. La violence, mais aussi l’assassinat de dirigeant·e·s locaux et de personnes qui militent pour les droits des indigènes et des paysan·ne·s sont le lot quotidien des habitant·e·s. Jusqu’au 24 décembre, nous avons ainsi fait état de 92 massacres, comptant 326 victimes, ainsi que du meurtre de 168 dirigeant·e·s et de 48 signataires de l’accord de paix. Les conflits sociaux et écologiques causés par la culture de drogues, par l’extraction illégale et par l’exploitation immodérée des ressources naturelles s’enlisent et sont source d’insécurité et de violence. Le programme continue à promouvoir en priorité l’analyse des risques et l’accompagnement psychosocial afin de mieux préparer les équipes à gérer les situations d’insécurité et de violence auxquelles elles font face.
Dans ce contexte marqué par la violence, 558 hommes et 561 femmes ont assisté à des formations destinées à leur apprendre à mobiliser la population et traiter avec les pouvoirs publics. Désormais, 196 organisations, comités, communautés et ONG colombiennes sont en mesure de poursuivre une action politique indépendante et de faire valoir leurs droits.
Programme national

Asie

Népal

Le Népal a une nouvelle fois été frappé de plein fouet par la pandémie, de sorte qu’en maints endroits, la vie quotidienne est pratiquement restée au point mort pendant les plus de trois mois de confinement. Plus de 11 000 habitant·e·s ont perdu la vie, sans compter le nombre de cas ayant échappé aux statistiques. Les travailleuses et travailleurs saisonniers, en particulier celles et ceux qui se rendent en Inde, n’ont pas été épargné·e·s non plus, ce qui a privé de nombreux ménages d’une source essentielle de revenus. En revanche, la pandémie n’a guère eu de conséquences sur la situation alimentaire, car le retour à la campagne a amélioré l’autosuffisance de la population. Les activités menées dans le pays, qui ont enregistré environ 14 000 bénéficiaires direct·e·s en 2021, ont permis de poursuivre le reboisement et de continuer à promouvoir la pratique de l’agroécologie ainsi que l’exploitation durable des ressources naturelles.
Programme national

Laos

Le programme de développement économique visant à faire du Laos « la batterie de l’Asie » se poursuit à travers la construction de barrages. Les conséquences de ces atteintes à l’environnement sont de plus en plus relayées dans les médias. En décembre, la ligne de chemin de fer reliant Vientiane à la Chine a été inaugurée, ce qui resserre encore davantage les liens étroits noués entre le Laos et l’Empire du Milieu. Ces projets pharaoniques ne cessent d’alourdir la dette du pays envers la Chine. Si l’activité économique a enregistré une légère reprise en 2021 – laquelle s’est traduite par une hausse du PIB de 2,2 % –, les troubles qui ont marqué le deuxième semestre ont toutefois mis fin à cette embellie, ce qui a causé un regain du chômage.

Le programme Laos met non seulement l’accent sur la sécurité alimentaire et la préservation des forêts, mais aussi sur la question du genre. Un partenaire expérimenté, CAMKID, a ainsi dispensé à plusieurs autres organisations locales une formation au système d’apprentissage interactif entre les sexes GALS (Gender Action Learning System). En outre, les partenaires ont élaboré un code de conduite dans le domaine de la prévention de l’exploitation, des abus et du harcèlement sexuels (PSEAH).
Programme national

Philippines

En raison de la pandémie de coronavirus, les écoles ont fermé leurs portes toute l’année et ont dispensé l’enseignement en ligne. Le régime autoritaire imposé par Rodrigo Duterte continue à engendrer une situation politique tendue. La société civile et l’Église se sont employées à dénoncer les violations des droits humains lors de la session virtuelle du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies qui s’est déroulée à Genève. L’indice de la faim dans le monde 2021 classe les Philippines à la 68e place sur 117, ce qui témoigne du problème d’insécurité alimentaire dont souffre la population. L’année dernière, le PIB par habitant·e a reculé de 10,8 %. Les propos misogynes du président et la composition du parlement et du cabinet, dont certaines femmes se sont retirées en raison d’un harcèlement systématique, ont fait tomber les Philippines à la 104e place (sur 162) de l’indice d’inégalité de genre. En plus de continuer à jouer un rôle essentiel dans la défense des droits humains, l’Église catholique a mené des programmes humanitaires destinés à aider les personnes frappées par la faim pendant la pandémie et à fournir des PC et des ordinateurs portables aux jeunes et aux enfants défavorisés qui n’auraient sinon pas eu la possibilité de suivre les cours. L’action menée par nos organisations partenaires dans le domaine du droit à l’alimentation a touché environ 17 600 habitant·e·s en 2021, le nombre de bénéficiaires direct·e·s ayant augmenté de 13 000 personnes. Au total, 96 000 personnes ont tiré parti des activités du programme. Nous avons distribué une aide alimentaire d’urgence à 20 800 personnes durant les confinements, puis à 15 000 personnes supplémentaires à la suite du passage du typhon Rai au mois de décembre.
Programme national

Inde

Comme l’illustre son score de 27,5 à l’indice de la faim dans le monde, la situation alimentaire se détériore en Inde, qui a chuté à la 101e place du classement. Le niveau de faim dans le pays est ainsi considéré comme grave. L’agroécologie de subsistance fondée sur des semences locales permet toutefois aux bénéficiaires du programme d’améliorer très nettement leur sécurité et leur souveraineté alimentaires. En Inde, 7165 familles ont pu s’assurer un accès à des terres en en prenant possession, en obtenant un titre de propriété ou en faisant valoir leurs droits soit un nombre bien supérieur à nos attentes. Ce statut juridique les protège des manœuvres auxquelles se livrent la police et les services responsables des forêts.
Programme national

Afrique

Burkina Faso

Le Nord, l’Est, mais aussi le Centre-Nord du Burkina Faso ainsi que les régions frontalières de manière générale restent frappées de plein fouet par le terrorisme, les abords des mines d’or étant tout particulièrement ciblés. Dans le Nord et l’Est du pays, les paysannes et paysans expulsés doivent souvent abandonner leurs récoltes et leur bétail, ce qui les rend dépendants des communautés qui les accueillent et cause leur appauvrissement. L’OCHA estime à 1,58 million le nombre de déplacé·e·s internes à fin 2021, dont 61 % d’enfants. Au sein des projets, diverses formations ont été lancées main dans la main avec la population burkinabé afin de créer de nouvelles perspectives génératrices de revenus. Lors de ces cours, les participant·e·s apprennent à assurer leur subsistance quotidienne, en particulier pendant la période de soudure. Les paysannes et paysans n’en demeurent pas moins fortement tributaires des conditions climatiques. L’alliance SuFoSEC, qui a vu le jour en 2020 et dont nous sommes l’une des organisations fondatrices, instaure à cet égard des synergies qui ouvrent de nouvelles possibilités en matière de sécurité alimentaire.
Programme national

République démocratique du Congo

Dans ce pays, Action de Carême a mis en place des activités de formation et de sensibilisation centrées sur l’amélioration du statut des femmes. Notre action a ainsi porté sur la mise en place de groupes de parole destinés aux femmes ainsi que sur l’organisation de cours d’alphabétisation conscientisante. Et nos efforts portent leurs fruits : des femmes briguent d’ores et déjà des fonctions dirigeantes à la tête de groupements communautaires.
Programme national

« La dépréciation du franc congolais a fait exploser le prix des denrées alimentaires et des semences. Les difficultés financières et la limitation de la liberté de mouvement empêchent en outre de nombreuses familles paysannes de se procurer des semences. Les habitant·e·s touché·e·s par la rébellion Kamwina Nsapu et la pandémie de coronavirus bénéficient cependant de l’aide d’organisations humanitaires internationales qui leur distribuent argent et nourriture. Action de Carême prête assistance à ses partenaires dans le domaine des semences »,
explique le Prof. Abbé Bruno Ntumba, recteur de l’Institut supérieur de sciences religieuses (ISSR) durant la période de la pandémie.

Prof. Abbé Bruno Ntumba

Prof. Abbé Bruno Ntumba

Kenya

Au total, 18 % des bénéficiaires des projets parviennent désormais à vivre principalement de la vente de légumes. La population massaï, dont le mode de vie traditionnel fondé sur l’élevage se voit toujours plus menacé par la destruction des pâturages, cultive de plus en plus de végétaux.
Programme national

« Emmenés aux champs par leur mère durant la fermeture des écoles, les enfants ont pu engranger des connaissances pratiques sur les légumes et leur culture, aider leur famille et gagner un peu d’argent pour s’acheter des fournitures scolaires. »
Pour Stellamaris Mulaeh, coordinatrice du programme Kenya, c’était une manière de tirer profit de la crise.

Stellamaris Mulaeh en visite en Suisse.

Stellamaris Mulaeh en visite en Suisse.

Madagascar

Jusqu’à la fin 2021, Madagascar a enregistré environ 63 000 cas d’infection au Covid-19 et 1300 décès. Entre le mois de mars et la mi-mai 2021, une vague de contamination a frappé plusieurs régions de l’île, ce qui a entraîné des confinements partiels. Après de longs mois d’hésitation, le gouvernement a fini par rejoindre l’initiative COVAX en mai. Le taux de vaccination était toutefois très faible, 925 000 personnes (3,6 %) seulement ayant reçu des injections, et ce malgré la hausse des infections. Une crise alimentaire sans précédent dans le Sud ainsi que deux années de PIB par habitant en chute libre ont fait tomber quelque deux millions de citoyen·ne·s sous le seuil de pauvreté international de 1,90 dollar par personne. De 2010 à 2019, la prévalence de l’insécurité alimentaire est passée de 30 % à 41,7 %. En moyenne, l’insécurité alimentaire touche 61 % des ménages. Nous avons promu la formation à l’agroécologie afin d’améliorer les conditions de vie de la population. Pas moins de 33 673 familles, soit environ 57 % des bénéficiaires des projets, ont adopté au moins une des techniques enseignées. Nous avons recueilli ces chiffres dans le cadre de l’alliance SuFoSEC en réalisant un sondage auprès des ménages sur la question de l’insécurité alimentaire.
Programme national

Sénégal

Il ressort d’une étude réalisée par la Banque mondiale que la pauvreté a reculé de 5 % au cours des dix dernières années et que les efforts déployés par le gouvernement dans le domaine du genre ont porté leurs fruits, les femmes bénéficiant d’une meilleure sécurité économique. Les calebasses de solidarité du pays assurent la subsistance d’une grande partie de la population et jouent un rôle toujours plus actif dans les domaines de la politique et du développement à l’échelle locale. Accès à l’eau, lignes électriques, routes, parcelles cultivables et matériel scolaire sont autant d’avancées obtenues par les villages. Les groupes influent sur les pouvoirs publics par le truchement des organisations partenaires. En 2021, de nombreux membres des calebasses se sont présentés aux élections locales, une cinquantaine d’entre eux ayant été élus.
Programme national

Suisse

C’est avec beaucoup d’ouverture d’esprit, d’intérêt et d’enthousiasme qu’en août 2021 cinquante jeunes provenant de 13 pays européens ont pris part à l’Eco Camp organisé dans la maison Lasalle, dans le canton de Zoug. Les participant·e·s ont débattu de la question de la justice climatique et des conséquences de la crise climatique dans l’hémisphère sud et se sont penché·e·s sur les pistes de solution visant à lutter contre le dérèglement du climat. Ce camp a pour but de renforcer les capacités d’un réseau international de jeunes à contribuer à la réalisation d’une véritable transition culturelle en matière environnementale. La prochaine édition se tiendra à l’été 2022.

Nous avons également organisé diverses manifestations et Conversations carbone. L’objectif consistait à sensibiliser à la justice climatique, mais aussi à informer quant à la manière de réduire son empreinte carbone. Nous nous sommes également employé·e·s à élaborer, à la lumière de considérations éthiques, un budget carbone résiduel respectueux du climat pour la Suisse et nous avons porté la question sur la place publique. Le bilan : la Suisse a épuisé son budget carbone en mars 2022.
Programme national

Programmes internationaux

Les trois programmes internationaux (PI) d’Action de Carême relaient la voix des laissés pour compte à l’échelon international et accroissent de la sorte l’impact des programmes pays. 

Énergie et justice climatique

En marge de la conférence mondiale sur le climat, Action de Carême a prêté son concours à l’organisation d’un événement s’inscrivant dans le débat autour des énergies renouvelables, lequel a accueilli un large public. Des organisations partenaires ont présenté clairement les perspectives qui s’offrent aux indigènes et aux femmes quant à la production d’énergie, en abordant tant les bonnes que les mauvaises pistes.

En Colombie, huit installations solaires pilotes ont été mises en service dans le cadre d’un projet cofinancé par notre partenaire REPIC. Cette initiative met en lumière combien les énergies renouvelables améliorent la vie de la population, à condition que celle-ci gère elle-même son approvisionnement électrique et que celui-ci soit en phase avec ses besoins tout en évitant de provoquer des conflits sociaux et des atteintes à l’environnement.

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Justice alimentaire

Le programme a poursuivi son action visant à mettre en œuvre la Déclaration des Nations Unies sur les droits des paysans (UNDROP) tant en Suisse que dans les pays du Sud. En siégeant dans des instances spécialisées, en exerçant des pressions, en menant des campagnes d’information et en réalisant des actions ciblées, nous promouvons la mise en œuvre de ce texte ainsi que du droit aux semences qu’il énonce dans l’intérêt des paysannes et paysans de l’hémisphère sud.

La coalition suisse des « Amis de la Déclaration » (AdD), dont Action de Carême fait partie, a de nouveau présenté son étude analysant la cohérence entre la politique étrangère helvétique et les dispositions de ce texte, cette fois à pas moins de soixante représentant·e·s des pouvoirs publics et personnes intéressées provenant du monde de la recherche et de la société civile. L’approbation fin 2021 du projet RAISE, présenté à la DDC à la suite d’un appel d’offres, a posé les bases des futures activités de pression percutantes à plusieurs niveaux qui feront entendre la voix des paysannes et paysans dans le but de concrétiser l’UNDROP. Nous nous sommes employé·e·s à mettre en relation RAISE et AdD afin de promouvoir la mise en œuvre de la déclaration tant en Suisse qu’au Sud, dans une optique de solidarité et de complémentarité.

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Matières premières et droits humains

Dans de nombreux pays, et tout particulièrement dans les zones où notre programme international concentre son action (Afrique du Sud, Colombie et Brésil), il reste difficile et dangereux d’œuvrer dans le secteur des matières premières : agressions, menaces, arrestations arbitraires et poursuites pour diffamation sont le lot quotidien des personnes qui défendent les droits des populations victimes des mines. En 2020, nous avons ainsi recensé plus de 600 agressions de personnes qui se sont élevées en défense des droits humains en lien avec des activités minières. Pas moins de 80 % des victimes de ces violences sont des hommes . La pandémie de coronavirus ayant reflué en 2021, nos organisations partenaires ont pu recommencer progressivement à organiser des rencontres et à réaliser des activités de plaidoyer après les longs confinements et les états d’urgence décrétés l’an dernier.

Action de Carême assure la coprésidence du groupe de travail « Entreprises transnationales et droits humains » mis sur pied en 2021 par la Plateforme des ONG suisses pour les droits humains. Cet organe a pour but d’associer étroitement la Suisse à l’élaboration d’un traité international contraignant sur les entreprises et les droits humains au sein des Nations Unies.

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Rétrospective 2021

Une affiche qui fait des vagues

La deuxième année de pandémie ne sera pas parvenue à briser le bel élan de solidarité des nombreuses et nombreux bénévoles qui se dévouent inlassablement pour Action de Carême.

L’an passé, les bénévoles ont consacré plus de 250 000 heures de leur temps à Action de Carême, principalement dans les paroisses. Réalisée durant la deuxième année de pandémie, notre Campagne œcuménique « Justice climatique, maintenant ! » entendait sensibiliser l’opinion à la situation dans les pays du Sud, où les personnes les plus défavorisées sont frappées de plein fouet par les conséquences du réchauffement planétaire alors qu’elles n’en sont pratiquement pas responsables. Il faut en effet savoir que les 50 % les plus pauvres de la population mondiale ne génèrent que 10 % des émissions de gaz à effet de serre liées à la consommation, tandis que les 10 % les plus riches en produisent près de 50 %. La campagne 2021 a touché un large public et retenu davantage l’attention des médias. Avec son ton relativement polarisant, l’affiche de la campagne y est pour beaucoup : elle dénonçait le lien entre la consommation excessive de viande et la disparition de la forêt tropicale, qui aggrave la crise climatique. Ce visuel, qui montrait clairement les conséquences des décisions prises dans les pays du Nord pour les habitant·e·s de l’hémisphère sud a suscité des réactions auprès des paroisses, mais aussi de bouchers et bouchères et de paysan·ne·s. Toujours dans le cadre de la Campagne œcuménique, nous avons lancé un appel à la Banque nationale pour qu’elle arrête de financer les énergies fossiles.

La participation aux services religieux était limitée à 50 fidèles et les actions de la campagne ont surtout eu lieu à l’air libre, ce qui n’a pas empêché des centaines de paroisses de déployer des trésors d’imagination pour apporter leur pierre à la campagne. Certaines ont ainsi organisé des sentiers didactiques pour le climat à l’intention des familles, d’autres des courses à vélo parrainées. De nombreuses paroisses ont remplacé la traditionnelle soupe de carême, moment de rencontre durant la montée vers Pâques, par des services de traiteur ou de livraison à domicile. À Sursee, c’est même le président du Conseil de fondation d’Action de Carême en personne, Mgr Felix Gmür, qui a distribué des soupes à vélo pour donner un coup de main.

Sortir des énergies fossiles

Action de Carême et l’EPER (auparavant Pain pour le prochain) ont adressé à la Banque nationale suisse (BNS) une pétition pour lui demander d’abandonner immédiatement tous ses investissements dans les énergies fossiles. Lancée durant la Campagne œcuménique, cette pétition munie de 13 929 signatures a été remise sur la Place fédérale à un représentant de la banque. La BNS compte parmi les plus gros investisseurs au monde et, à ce titre, contribue significativement à la crise climatique : fin 2019, son portefeuille contenait des participations à hauteur de près de six milliards de dollars dans des entreprises qui extraient des énergies fossiles, de sorte qu’elle finançait les émissions de 43 millions de tonnes d’équivalents CO2 par an, soit un volume presque aussi important que les émissions intérieures de la Suisse.

Amélioration de la situation des femmes

Au Kenya, Action de Carême appuie la population rurale, composée principalement de femmes du fait que de nombreux hommes sont partis travailler en ville ces dernières années. Ces femmes cultivent des jardins potagers à l’aide de techniques agroécologiques et vendent leurs excédents au marché. La terre appartient cependant aux hommes, qui en décident l’affectation à leur guise. En raison de la pandémie, les hommes ayant quitté la campagne pour la ville ont été nombreux à perdre leur emploi. Ils n’ont par conséquent plus pu envoyer d’argent à leurs familles et ont dû rentrer chez eux. Ils ont alors pris conscience de l’ampleur du travail accompli par leurs épouses, ce qui a incité nombre d’entre eux à leur céder plus de terres. Ils ont compris que la production de légumes permet non seulement de subvenir aux besoins en nourriture des familles, mais aussi de percevoir des revenus grâce à la vente des excédents.

Une nouvelle identité visuelle en guise de Cadeau

Action de Carême a dévoilé son nouveau logo à l’occasion de la fête organisée au Musée des transports de Lucerne pour célébrer ses 60 ans d’existence. Durant toutes ces années, elle est restée fidèle à ses principes fondateurs : une vision du carême qui unit renonciation, solidarité et réflexion, un appel à un mode de vie plus sobre, un engagement pour une politique de développement suisse en phase avec ses responsabilités et une approche du travail sur le terrain axé sur le partenariat avec les actrices et acteurs locaux. Comme l’a précisé dans son allocution Toni Bernet-Strahm, ancien membre du comité de direction : « Ce sont les femmes et les hommes actifs dans les projets, avec leurs compétences, connaissances et expériences, avec leur esprit d’initiative et leur courage, qui réalisent l’essentiel du travail d’Action de Carême. »

Un partenariat de qualité

Fondée en 2019 et approuvée par la DDC, l’Alliance SuFoSEC qui réunit Action de Carême, Aqua Alimenta, SKAT Foundation, Swissaid, VSF Suisse et Vivamos Mejor a réalisé une première journée d’évaluation fort réussie, qui a montré que des progrès doivent encore être accomplis pour exploiter davantage les synergies sur le terrain : il faut ainsi élaborer une stratégie de communication et mieux coordonner le travail des groupes thématiques. Des économies supplémentaires doivent par ailleurs être réalisées en Suisse.

Non à la privatisation des semences

Avec huit autres organisations, Action de Carême a protesté à Genève afin de demander la dissolution de l’Union internationale pour la protection des obtentions végétales (UPOV). Ces neuf partenaires se sont ainsi mobilisés contre la mainmise de cette organisation sur les semences et la menace qu’elle fait planer sur la souveraineté alimentaire. Leur action a été soutenue par près de 300 organisations et réseaux du monde entier. Déguisé·e·s en plantes alimentaires, les manifestant·e·s se sont enchaîné·e·s devant le siège de l’UPOV pour symboliser la situation de dépendance des paysan·ne·s qui ne peuvent plus utiliser librement leurs semences en raison des lois de protection des obtentions végétales.

En attendant la pluie

Dans le sud de Madagascar, la pluie se fait attendre depuis des mois. Il y a quelques années, des habitant·e·s avaient rejoint le projet Tsinjo Aina Taratra afin de créer des groupes d’entraide. Ils pratiquent depuis lors l’épargne collective qui leur permet d’obtenir des prêts sans intérêt pour se procurer des aliments ou des soins médicaux ou pour scolariser leurs enfants. Les travaux agricoles communautaires complètent cette démarche. Face à une famine aussi grave que l’actuelle, l’entraide et l’épargne collective sont les meilleurs atouts des communautés pour surmonter ensemble la crise.

Nombre de projets par ODD*

Il y a déjà sept ans, en 2015, la communauté internationale adoptait l’Agenda 2030, qui s’articule autour des 17 Objectifs de développement durable (ODD) et de leurs 169 cibles. Cette initiative a pour vocation de favoriser le bien-être des personnes et la préservation de l’environnement.

Lorsqu’il s’agit d’appliquer les ODD, Action de Carême opère une distinction entre le Nord et le Sud. Au Nord, la transformation passe par une modification de nos modèles de consommation, de mobilité et d’action politique, qui nous permet d’exercer une influence sur le climat et les structures commerciales, améliorant ainsi les perspectives des populations bénéficiaires. Au Sud, la transformation a pour but de garantir des conditions de vie dignes aux personnes défavorisées, exclues et laissées pour compte. Appliquant l’approche fondée sur les droits humains, nos partenaires travaillent en réseau, renforcent les organisations et communautés locales et aident les personnes à faire valoir leurs droits.

En troisième et dernier lieu, la transformation des structures de gouvernance mondiale vise à empêcher l’impunité des atteintes aux droits humains commises par les multinationales, ce qui peut entraîner la modification de la législation en Suisse et en Europe. Le but est de promouvoir des modèles économiques durables et d’asseoir les échanges internationaux sur des bases éthiques.

* Chaque projet peut contribuer à plusieurs objectifs. Sur 355 projets au total (y compris le Secteur suisse et les activités de sensibilisation), 350 ont répondu à au moins un ODD.

Trois exemples de projets en lien avec les ODD

Agrécol Afrique est une organisation active dans le domaine de l’agriculture biologique et du commerce équitable. L’objectif du projet consiste à accroître la sécurité alimentaire des habitant·e·s de la localité rurale de Sessène, située dans la région de Thiès, au Sénégal. Afin de lutter contre la faim et l’endettement, notre partenaire met en œuvre les stratégies suivantes : caisses de solidarité ou calebasses, champs communautaires, commerce équitable et conventions contre le gaspillage. Les calebasses permettent de constituer une épargne qui pourra être mise à profit en période de disette. Les familles qui n’ont pas suffisamment à manger peuvent dès lors solliciter un emprunt en espèces ou en nature, et ce sans intérêt, afin de subvenir à leurs besoins sans s’enfoncer dans la spirale de l’endettement.

Les récoltes provenant des champs communautaires sont entreposées dans des greniers, puis mises à la disposition des familles lorsque leurs réserves sont vides, ce qui permet d’écourter considérablement la période de soudure. Le commerce équitable accroît les recettes que les habitant·e·s tirent de leurs produits et les préserve des pratiques abusives des intermédiaires. De la sorte, les ménages peuvent améliorer leur situation alimentaire, tant sur le plan qualitatif que quantitatif. Cette action contribue en outre à réduire l’exode rural, car les activités agricoles procurent des revenus à la population. Des jeunes sont même revenus au village afin de se lancer dans ce secteur.

Dans de nombreux pays d’Afrique, les écoles ont fermé leurs portes pendant la pandémie de coronavirus. À leur réouverture, de nombreuses filles et jeunes femmes ne se sont toutefois pas rescolarisées, soit parce qu’elles devaient aider à la maison soit, dans de nombreux cas, parce que leurs familles, plongées un peu plus dans la pauvreté, les ont mariées, ce qui les a contraintes à arrêter l’école. Le programme « IYCS Africa Quality Education for girls amidst Covid-19 in Africa » mène des activités de sensibilisation et de pression afin de défendre le droit des filles à recevoir une éducation de qualité, dispensée dans son intégralité. L’éducation est une question relevant des droits humains qui doit répondre à des critères élevés d’excellence et d’inclusivité. Il est essentiel que les filles et les garçons aient la possibilité d’aller à l’école afin qu’ils puissent s’instruire ensemble, œuvrer sur un pied d’égalité en faveur de changements politiques et devenir des acteurs et actrices à part entière de la société.

Depuis 2017, la campagne « Em Nome de Que, Juruena? » menée par l’organisation brésilienne Uma Gota No Oceano bénéficie du soutien d’Action de Carême à travers le programme Énergie et justice climatique. Ce projet, qui se déroule dans la région de Juruena, vient en aide à la population indigène. Des représentant·e·s des communautés manoki et myky rencontrent régulièrement des collaboratrices d’Uma Gota No Oceano afin d’élaborer des stratégies de communication visant à attirer l’attention sur la situation précaire des ethnies indigènes, qui font face à d’importantes menaces au Brésil. Le gouvernement du pays entend en effet avant tout tirer un maximum de profit de la région amazonienne, laquelle comprend la région de Juruena, que ce soit en construisant des ouvrages hydrauliques, en cultivant du soja ou en extrayant des matières premières. Toutefois, ces ambitions aboutissent souvent à l’expulsion des communautés indigènes et à la perte de leurs terres. Uma Gota No Oceano défend les droits des communautés indigènes ainsi que leurs moyens de subsistance main dans la main avec les bénéficiaires.

Un aperçu de l’existence de Khamsawad

Œuvrer à l’égalité pour s’affranchir de la pauvreté

Laos

Une démarche égalitaire a amélioré l’existence de Khamsawad et de sa famille.

Khamsawad vit dans les montagnes du nord du Laos. Avec sa femme Wi, son fils et sa grand-mère, il habite la localité de HouayXay Noi dans la province de Bokeo, un village de 3575 habitant·e·s composé de divers groupes ethniques.

Le système d’apprentissage interactif entre les sexes GALS (Gender Action Learning Systems) a radicalement transformé l’existence de la famille. Appliquée par CAMKID, une organisation partenaire d’Action de Carême, cette méthode d’autonomisation vise à aider les bénéficiaires à planifier ensemble leur avenir. Elle permet d’améliorer la sécurité financière et alimentaire des familles tout en oeuvrant à l’égalité entre femmes et hommes. La première étape consiste à identifier les obstacles aux changements positifs. Souvent, les inégalités entre femmes et hommes transmises depuis des générations expliquent la pauvreté qui frappe une famille. La prise de conscience de l’injustice amorce un changement, améliore la situation des femmes comme des hommes et favorise tant l’égalité que le respect mutuel.

Au terme de l’analyse, Khamsawad et Wi ont décidé de se partager les tâches ménagères. Le couple a commencé par établir un calendrier qui leur permet de se distribuer les travaux quotidiens afin que chacun et chacune aient davantage de temps pour se procurer un revenu supplémentaire à l’extérieur, nécessaire pour améliorer leur existence. Désormais, Khamsawad et Wi se partagent la prise en charge de leur garçon et de la grand-mère, âgée de 98 ans, qui vit sous leur toit. Grâce à ces aménagements, chacune et chacun ont le temps de s’occuper de leur potager toute l’année, de sorte que Wi peut vendre chaque jour des légumes sur les marchés des alentours. Ce revenu supplémentaire lui a permis d’acquérir deux vaches et de commencer un élevage de poulets.

Lorsqu’il échafaude des plans permettant d’améliorer encore leur situation, Khamsawad préfère demander conseil à sa femme. Le couple échange les impressions respectives et s’écoute sans s’interrompre. Depuis quelque temps, Khamsawad est formateur GALS au service tant de ses concitoyen·ne·s que des jeunes dans d’autres villages. La famille est satisfaite de son existence.

Justice climatique, maintenant !

La fondation Action de Carême poursuit les objectifs suivants :

  • Apporter son soutien au travail et aux projets des organisations de développement et des Églises dans le monde entier en faveur des personnes défavorisées sur le plan économique et social, principalement en Afrique, en Asie et en Amérique latine (coopération pastorale et coopération au développement)
  • Dégager des ressources afin de soutenir des projets pastoraux de l’Église en Suisse (Secteur Suisse) en collaboration avec la Conférence des évêques et les organisations ecclésiales
  • Prendre part au débat sur la politique de développement et participer à la prise de décisions dans ce domaine
  • Encourager la solidarité de la population suisse avec le reste du monde par un travail œcuménique d’information et de sensibilisation
  • Contribuer, par des idées d’activité et du matériel didactique, à l’animation du carême

PK 60-19191-7              IBAN CH16 0900 0000 6001 9191 7

Impressum

Éditeur : Action de Carême Suisse, Lausanne
Rédaction : Colette Kalt
Traduction : Jean-François Cuennet, Floriane Bonnave
Illustrations : Skiss GmbH, Luzern
Photos : Banque d’images d’Action de Carême / Photo de Mgr Felix Gmür : Werner Mathis
Réalisation en ligne : Manolito Steffen